Avis de Benjamin : "Un instituteur maquisard"
En fait cet ouvrage est destiné à reconstituer la vie de Georges Guingouin entre mai 1940 et août 1944, dates qui marquent dans un cas le début de l’offensive allemande à travers la Belgique (qui se traduira par l’Armistice du 22 juin 1940) et août 1944 date de la Libération de Limoges (d’ailleurs à la fin de ce mois-là seules Lorraine, Alsace et nord de la Franche-Comté sont encore sous la botte germanique).
Instituteur, au cours des années 1930, dans le village de Saint-Gilles-les-Forêts (dans la Haute-Vienne, mais à la limite de la Corrèze) qui comte 200 habitants, Georges Guingouin fuit face à l’avance allemande l’hôpital de Moulins où il est soigné. Il va se retrouver au maquis pour éviter d’être arrêté par les forces de maintien de l’ordre pour fabrication de faux papiers.
En quatorze double-pages, conçues sur le même modèle, divers épisodes sont développés. La page de droite propose uniquement une illustration réalisée à la linogravure ; son contenu est sobre avec parfois des clins d’œil symboliques (parfois les mêmes que ceux utilisés dans des affiches de propagande de l’époque). Sur la page de gauche un petit dessin fait allusion à des faits précis qui sont commentés (comme la Rencontre de Montoire ou la Bataille de Stalingrad) ; les trois quarts du reste de cette première page portent un témoignage reconstitué (d’un témoin réel ou fictif) au sujet d’une action en rapport avec une initiative de Georges Guingouin.
Dix pages documentaires terminent l’ouvrage, une bonne place est réservée à l’iconographie d’époque. Voilà un ouvrage qui vulgarise auprès de jeunes lecteurs (mais les adultes prendront du plaisir à sa lecture) de façon perspicace, à travers l’engagement d’un homme, l’action de la Résistance intérieure.
Accessible jeunesse Peu d'illustrations