Avis de Zaynab : "Quien va a Sevilla pierde su silla"
Cette histoire paraît tellement irréelle qu’il faut se reporter aux douze pages finales après le récit pour en comprendre l’historicité. Ces feuilles auraient d’ailleurs gagné à figurer dans le dossier documentaire qui lui traite du contexte global de la Seconde Guerre mondiale et de la fin des années trente (Guerre d’Espagne, Front populaire en France, abdication en Angleterre d’Édouard VII…).
On suit une famille espagnole depuis son départ de Catalogne début 1939 jusqu’en 1947, année où la famille désunie se retrouve de nouveau réunie pour ce qui est des survivants de cette décennie tragique.
En effet si tous ses membres font le voyage d’Angoulême à Mauthausen le 20 août 1940, les hommes restent en camp de concentration alors que les femmes et enfants repartent dans le même sens pour finalement se retrouver en Espagne le premier septembre 1940 (et non le 1er août 1940, comme cela est écrit page 13). En effet les autorités franquistes espagnoles, totalement étrangères à cette initiative nazie, ont décidé de rapatrier une partie des déportés. On apprend par ailleurs page 63 que les républicains espagnols engagés dans l’armée française en septembre 1939 et faits prisonniers, quittent les stalags pour être envoyés en camp de concentration. Vanina Brière aborde avec tact et justesse cet évènement particulier du phénomène de la déportation, ses conséquences et sa récente entrée dans la mémoire de certaines personnes.
Accessible jeunesse Quelques illustrations