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Au-delà des plages: La guerre des Alliés contre la France

Au-delà des plages: La guerre des Alliés contre la France
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Avis de Octave : "Le débarquement en France s’est payé au prix lourd pour l’hexagone"

Près de 180 bombardiers ont déversé 3 000 bombes en trente minutes dans la nuit du 18 au 19 avril 1944, avec pour objectif la gare de triage de Noisy-le-Sec, si bien qu’on estime que les trois-quarts des habitations de la commune sont détruits. C’est donc bien au-delà des plages que les aviations anglaise et américaine ont agi. D’ailleurs en 2015, huit mille personnes avaient été évacuées à Noisy-le-Sec pour permettre la neutralisation de trois bombes de la Seconde guerre mondiale. Pour la journée de dimanche 17 février 2019, dans des quartiers de la porte de la Chapelle et de la ville de Saint-Denis, on a eu un désamorçage d'un autre engin explosif.

Les largages des bombes sont effectués à haute altitude pour éviter la DCA si bien que les dégâts concernent toujours une vaste zone autour de la cible, avec toutefois souvent des précisions plus fortes chez les Anglais que chez les Américains. Après-guerre, le PCF mènera une campagne sur le thème du désir des USA de détruite l’économie française pour en faire un pays vassal du leur.

Stephen A. Bourque évalue à entre 60 et 70 000 civils français victimes des bombardements alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Il impute au général Eisenhower cette stratégie de destruction qui frappa lourdement la France puisque 45% des  1 000 482 tonnes de bombes larguées par les Alliés entre janvier et août 1944 touchèrent l’hexagone. L’auteur dit avoir revisité les évènements selon trois perspectives : celles du commandement des opérations, celle des dégâts causés et celui de la mémoire de ces bombardements.

Les onze chapitres s’intéressent en particulier de façon individuelle aux ports et aérodromes, aux industries (se focalisant en particulier sur Boulogne-Billancourt, Le Creusot et Le Mans), les centres ferroviaires (notamment Rouen6Sotteville, Amiens-Longueau, Lille et Angers), les ponts (Rouen, Mantes-Gassicourt et Tours), les villes (Caen, Saint-Lô et Lisieux).

De le conclusion, on pourra relever ce clin d’œil à l’actualité : « Mais à une époque où les forces militaires commettent régulièrement des dommages collatéraux, euphémisme servant à désigner le fait de tuer des civils par erreur, il convient sans doute d’envisager les conséquences des évènements survenus en France, il y a plus de soixante-dix ans (page 333). La dernière page du récit se termine par l’image, en pleine page, de l’affiche de propagande vichyssoise associant le bombardement de Rouen au bûcher de Jeanne d’Arc (datant de 1942, comme on ne nous le dit pas).

L’annexe 1 donne le nom des usines ciblées (avec la précision de la commune où elle se trouve), l’annexe 2 fait connaître les centres ferroviaires touchés et l’annexe 3 évoque les ponts bombardés (essentiellement dans les vallées de la Seine et de la Loire, mais ne néglige pas pour autant la Meuse mentionnant à cette occasion quatre villes belges dont Namur).        

Pour tous publics Quelques illustrations

Octave

Note globale :

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