Avis de Alexandre : "Maillé c’est l’Oradour tourangeau non médiatisé"
À Oradour, 642 personnes ont été massacrées le 10 juin 1944, soit quatre jours après le Débarquement et Charles De Gaulle, alors chef du Gouvernement Provisoire de la République Française, se rend sur les lieux le 4 mars 1945. Il déclare : « Oradour-sur-Glane est le symbole des malheurs de la patrie. Il convient d’en conserver le souvenir, car il ne faut plus jamais qu’un pareil malheur se reproduise ». Le site du village martyr est conservé avec ses ruines, un nouvel emplacement est décidé pour le reconstruction.
Le 25 août 1944, au moment où Paris est libéré, dans le sud du département d’Indre-et-Loire, un drame de ce type se reproduit, faisant lui 124 victimes. L’ouvrage éclaire sur les circonstances de ce drame dont de nombreux aspects n’ont et ne seront jamais éclaircis. Les raisons de cette action et les identités des auteurs du massacre restent toujours hypothétiques. Ce qui ne veut pas dire que l’auteur ne donne pas de pistes très conséquentes.
L’auteur retrace l’histoire du village durant toute L’Occupation ; situé non loin de la Ligne de démarcation (qui laisse une partie du département en zone libre), celui-ci voit diverses sortes d’activités de résistance s’y développer prématurément. Se développent des liens avec des réseaux implantés à Châtellerault dans la Vienne (page 30). Le curé du village, l’abbé Péan est arrêté et assassiné dans les locaux de la Gestapo fin février 1944. Il est aussi question d’André Goupille chef de réseau bien connu.
De nombreuses pages sont consacrées à la reconstruction du village, fiancée en partie par l’action du couple américain Girard et Kathleen Hale. La Maison du souvenir ouvre en 2006, et est inaugurée officiellement deux ans plus tard par le président Sarkozy. L’iconographie est très riche en qualité et quantité.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations