Avis de Adam Craponne : "Les gens de la Cagoule étaient très adeptes des produits cosmétiques"
Ce récit est bien ancré dans l’univers de L’Occupation avec la question des biens juifs et le fait que certains profitent de la situation pour s’emparer de ceux-ci en dénonçant un de leur associé ou de leur relation d’affaires. On a le cas avéré de ce genre de faits dans l’ouvrage La lettre de mon père: Une famille de Tunis dans l’enfer nazi. Deux pages évoquent le marché noir d’autre part.
Le commissaire Peretti est amené dans ce dernier tome a être accusé du meurtre d’un industriel Trézelles autrefois lié au milieu de la Cagoule et maintenant officiellement rallié à la Résistance. Dans l’avocat de ce dernier, on reconnaîtra le défenseur de Céline et du général Salan à savoir Tixier-Vignancour (qui fut par ailleurs candidat aux élections présidentielles de 1965 avec pour directeur de campagne Jean-Marie Le Pen). Notons qu’il avait rejoint en 1941 l’Afrique du nord et ne pouvait donc être à Paris au début de l’été 1944. On assiste à deux plaidoiries de l’avocat de Trézelles, une avant et une après la Libération. Joli clin d’œil au lecteur !
Notons qu’une vignette représente le général de Gaulle lors de la Libération de la capitale française. L’action se déroule essentiellement à Paris mais aussi ponctuellement à Londres dans les bureaux du BCRA (service gaulliste de renseignements° à Londres et quelques pages évoquent la Sologne. Le dessinateur pratique une belle ligne claire dynamique, ses intérieurs sont fouillés et ses architectures vraiment très soignées.
Avec le même scénariste Philippe Richelle, mais trois dessinateurs différents, trois séries ont été menées sur le même principe (à savoir le héros dans la police devant faire face à des problèmes l’amenant à douter de la pertinence des actions de celle-ci). Outre celle qui nous intéresse ce sont "Les mystères de la quatrième République" et "Les mystères de la cinquième République" ?
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
