Avis de Alexandre : "Verhungert"
L’ouvrage est sous-titré par "Mémoires d’un survivant des camps de la mort" et est préfacé par une de ses filles. Né en 1920 à Metz, Paul Schwartz travaille en juin 1940 à Saint-Dizier à la Banque populaire lorsqu’il est mobilisé. Retourné en Moselle après l’Armistice, après s’être fortement conseillé d’adhérer aux Jeunesses hitlériennes, il part en zone libre et s’engage dans l’Armée d’armistice (qui compte 100 000 soldats).
Il passe à la Résistance en janvier 1943, après l’invasion de la Zone sud de la mi-novembre 1942, mais dès décembre 1943 il est arrêté par les Allemands. Le texte raconte les tortures qui lui sont infligés puis son transfert au camp de Royallieu à Compiègne. Il arrive à Buchenwald (en service depuis juillet 1937). On relève à ce moment, il exprime ceci :
« La suite de mon récit va démontrer que l’avilissement qui nous a gagnés a été scientifiquement organisé et qu’il n’est pas le fait unique d’un sadique haineux ou d’un dément brutal, mais d’un système criminel dont le seul but est d’avilir et détruire l’homme ». (page 93)
En février 1944 il est envoyé à Dora qui est alors une sorte d’annexe de Buchenwald (les deux camps sont en Thuringe) ; les déportés y fabriquèrent des V2. Vu l’emplacement géographique de Dora, ce n’est qu’à la mi-avril 1945 que les survivants voient arriver les Anglais. Du fait que le narrateur parlait allemand, il a eu plus de chances de survie. Il nous met en exergue que les Russes souffrirent beaucoup et que c'était les seuls qui, sur ordre des dirigeants de leur pays, ne recevaient pas de colis.
Pour connaisseurs Aucune illustration
