Avis de Xirong : "Une femme très occupée"
Voilà un récit qui entend revenir sur la vision manichéenne d’un fait beaucoup plus courant qu’on ne pense. En effet le nombre d'enfants nés d'un soldat allemand et d'une mère française en France est estimé à plus de 100 000. Les femmes le payèrent souvent par la tonte et les amours des hommes eurent des conséquences rarement ou tardivement reconnues comme pour ce sous-officier artificier Heinz Stahlschmidt qui évita la destruction de quartiers de la ville de Bordeaux proche du port en faisant entre autre sauter un blockhaus où étaient entreposées des charges explosives (ceci entraîne la mort d’une cinquantaine de soldats allemands).
Ici l’action se déroule à Paris et une grand-mère est amenée à confier à sa petite-fille un passé rempli par son amour pour un soldat allemand. En fait c’est pour protéger une amie juive de l’immeuble que l’héroïne va à la rencontre d’un homme chargé de vérifier si habitent des juifs dans cet endroit. La Libération n’est pas une vraie fête pour l’héroïne car elle subit le sort habituel de "celles qui ont couché avec un boche". D’après certains commentaires de la scénariste, le récit s’inspirerait de la vie authentique d’une Parisienne.
Le graphisme est le fruit d’un trait alerte et la mise en page est constamment renouvelée tout en gardant un certain classicisme.
Pour tous publics