Avis de Octave : "Retour sur année terrible pour la France"
Environ les deux-tiers de l’ouvrage présentent Mémoires alors que le dernier tiers propose À l’échelle humaine. Le premier récit évoque des évènements se déroulant de juin 1940 à août 1941, le moment où il s’avère que l’Allemagne ne pourra envahir par mer l’Angleterre et que ses assauts aériens contre Londres se révèlent très coûteux pour son aviation.
On a parfois des retours en arrière comme celui très intéressant, dans les pages 190, où Léon Blum conte sa première rencontre en 1936 avec le général de Gaulle, grâce à l’entremise du colonel Mayer, né au sein d’une famille juive lorraine. Ce dernier était un officier supérieur français, connu pour ses idées sur le rôle primordial que devaient jouer l'aviation et les véhicules blindés dans un futur conflit.
Le corps du récit évoque notamment le voyage de Paris à Montluçon que Léon Blum et Max Dormoy accomplissent au moment de L’Exode. La morgue de Laval à son égard et en direction de tout ce qui s’oppose à lui est illustrée par ce qui se déroule le jeudi 4 juillet, on apprend d’ailleurs là que des consignes avaient été données d’annoncer la présence de Léon Blum à l’étranger (page 119) et que Laval s’opposait à toute reparution de titres parisiens dont il ne pouvait compter sur de la complaisance vis-à-vis de sa politique.
Si Mémoires est basé sur l’événementiel par contre À l’échelle humaine est plutôt une réflexion sur les causes de la défaite française en 1940. Le musée de l'Armée présente une exposition, visible sur internet, qui retrace les évènements de 1940. Nul doute que pour, mieux appréhender l’atmosphère de cette année, la lecture de Mémoires suivis de À l’échelle humaine s’impose.
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