Avis de Alexandre : "En ukrainien, le mot "Колабораціоні́зм" (à prononcer "Kolaboratsionízm") vient tout droit d’une forme française que personne nous envie"
La première édition de cet ouvrage date de 2012. Jean-Pierre Azéma ne manque pas d’évoquer, page 139, son propre père Jean corédacteur à Radio-Paris qui réémet, sous contrôle allemand, dès la mi-juillet 1940. Y travaille d’ailleurs, ajouterons-nous personnellement , Olivier Séchan père du chanteur Renaud. Durant cette époque nous savons par nous-même que Jean Azéma écrit dans Le Cri du peuple, journal du PPF de Doriot. Jean Azéma signe en particulier le reportage qui raconte l’enterrement d’Albert Clément, abattu par les résistants communistes le 2 juin 1942 ; ce dernier est abattu par les résistants communistes le 2 juin 1942 suite au fait qu’il était devenu rédacteur en chef du Cri du Peuple, alors qu’il avait travaillé dans divers journaux communistes.
L’ouvrage évoque assez longuement Doriot en rappelant son évolution ; il est rappelé que le 12 novembre 1942 des membres du PPF défilent sur les Champs-Élysées aux cris de : « Doriot au pouvoir ! Laval au poteau ! ». Toutefois Abetz et Hitler n’entendaient pas favoriser outre mesure le seul homme capable de diriger un parti fasciste français d’un poids certain.
On sait que Déat était le rival modeste du collaborationnisme parisien, tous les deux portaient un regard critique sur la politique de Laval menée au nom du maréchal Pétain. Dans le préambule, Jean-Pierre Azéma écrit que l’on doit distinguer la Collaboration d’État menée par le gouvernement de Vichy et ses fonctionnaires de la Collaboration des collaborationnistes qui étaient des activistes pour la plupart parisiens qui entendaient que la France s’engage au maximum du côté de l’Allemagne, ce qui n’excluait pas une dimension militaire. On voit ainsi la création de la LVF dirigé par un Comité central autoproclamé où l’ou trouvait Doriot, Déat, Deloncle et Constantini avec une vaine tentative du gouvernement de Vichy de rattraper le train en marche en mettant sous les fonds baptismaux une Légion Tricolore. Cette initiative pétainiste, conduite par Jacques Benoist-Méchin, se heurte à un veto d’Hitler.
Une semaine après avoir rencontré Hitler à Montoire, le Maréchal Pétain déclarait le 30 octobre 1940aux Français : « J’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration ». Le mot est repris par les Allemands et passe dans toutes les langues européennes. La mémoire de la Collaboration fait l’objet d’une quatrième partie forte d’une trentaine de pages où on évoque en particulier la loi Gayssot et le discours du Vél’d’Hiv en 1995 du président Chirac parlant de la responsabilité de la France en disant ceci : « Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français ».
Pour connaisseurs Aucune illustration