Avis de Octave : "Noblesse oblige !"
Dimitri Amilakvari est une figure mythique de la Légion étrangère ; il a vu le jour en 1906 dans le village de Bazorkino (aujourd’hui Cherman ou Tchermen), près de Gori (où est né Staline) et au centre de la Géorgie et non loin des limites de l’Ossétie du sud. Prince de la Maison Zedguinidze et Grand Ecuyer de la Couronne de Géorgie de père en fils, il fait partie d’une famille où on compte nombre de militaires au sein de la garde cosaque géorgienne. Par la suite, on trouve Ivane Amilakvari qui fut général lors de la Guerre de Crimée. Après une période républicaine, entre 1917 et 1920, la Géorgie est envahit en février 1921 par les forces soviétiques. Avec sa famille, Dimitri Amilakvari fuit à Constantinople puis arrive en France à l’âge de seize ans.
Élève de Saint-Cyr, il est nommé sous-lieutenant fin 1926. Jusqu’à la déclaration de guerre, il reste en Afrique du nord et est en particulièrement présent au Maroc largement agité par des mouvements de rébellion jusqu’ai milieu des années 1930. Plutôt que de franchir la frontière franco-allemande, les forces franco-anglaises envoient 30 000 hommes en Norvège afin de soutenir la Finlande qui a été attaquée par l’URSS. Ceci entraîne l’invasion de la Norvège par Hitler et en mai 1940 Dimitri Amilakvari est de cette aventure alors que les troupes allemandes attaquent en Belgique le 10 mai 1940. Déjà intéressant pour rappeler cet épisode largement méconnu de la Seconde Guerre mondiale, cet ouvrage permet également de revisiter en particulier la campagne d’Erythrée (cette région est reprise aux Italiens) et les combats fratricides entre Français partisans de la France libre et ceux restés fidèles au gouvernement de Vichy.
Le récit se termine avec la campagne de Libye de 1942, objet des batailles de Bir Hakeim et d’Al Alamein. C’est dans ce lieu que, mitrailleuse au bras, il est atteint à la tête par un obus le 24 octobre 1942. Suzanne Travers, maîtresse du général Koenig, seule femme présente lors du siège de Bir Hakeim (d’ailleurs pas tout le temps) est évoquée. Dimitri Amilakvari avait épousé une princesse membre de l’ancienne famille régnante de Mingrélie. On apprécie les nombreuses illustrations.
Pour connaisseurs Quelques illustrations