Avis de Alexandre : "Un bus parisien pour le Mémorial du camp de Drancy?"
On sait qu’un des wagons qui a servi à déporter environ 75 000 du juifs depuis le camp de Drancy jusque dans le Reich, via les gares de Bobigny, du Bourget et celle moins connue de Pantin au quai des bestiaux (voir http://www.leparisien.fr/pantin-93500/pantin-la-gare-de-deportation-oubliee-va-enfin-devenir-un-lieu-de-memoire-23-03-2016-5654197.php) est en face du Mémorial de la Shoah à Drancy. Toutefois on se demande après la lecture de l’ouvrage Les bus de la honte s’il ne serait pas nécessaire d’ajouter un bus parisien devant les bâtiments qui servirent pour le camp de Drancy.
Cette image n'est pas dans l'ouvrage
Les bus parisiens ont beaucoup servi durant l’Occupation et pas que pour se rendre au travail ou pour un loisir. Au camp de Drancy les juifs arrêtés arrivaient et repartaient par ce moyen de locomotion, en août 1944 la Wehrmacht confisque 450 autobus pour transporter soldats et archives. Certains de ces véhicules vivront dix mois d’aventures, on en retrouve même un en Finlande. Lors de la débâcle déjà, certains avaient servi de camion de déménagement pour les ministères.
Jean-Marie Dubois est le petit-fils d’un des dirigeants (assimilable à un DRH) de la STCRP (ancêtre de la RATP), il nous raconte pas à pas l’enquête en 2014 et 2015 qu’il mène autour de la personnalité de son ancêtre et en particulier sur ses actions durant la Seconde Guerre mondiale. Ces recherches, il conduit avec sa compagne Malka Marcovitch dont le père (né en 1924) a passé une grande partie de l’Occupation à Céreste dans les Basses-Alpes d’alors (et dans la Provence de toujours) où il se cachait du fait de ses origines juives. On aura compris que le titre Les bus de la honte est quasiment une histoire familiale mais l’auteur ne manque pas d’évoquer aussi des personnages qui n’appartiennent ni à sa famille, ni à celle de sa femme.
Pour connaisseurs Aucune illustration