Avis de Adam Craponne : "Vous écriviez? J'en suis fort aise. Eh bien! pensez maintenant."
Ce journal a été tenu régulièrement par une jeune fille née en 1923; en 1939 au moment de la déclaration de guerre elle habite au Havre où elle est lycéenne. Elle a des grands-parents au Vieil Évreux une commune, limitrophe de la préfecture de l’Eure, qui approche alors des trois cent habitants.
Après le bombardement aérien d’Évreux, où rajouterons-nous personnellement l’inspecteur d’académie décède (le poète Pierre Menanteau, alors directeur de l’École normale de l’Eure, assurera l’intérim pendant quelques mois), elle et sa famille fuient l’avance allemande jusqu’à un lieu qu’on aurait aimé connaître (le texte parle de la route de Royan).
La narratrice fait part des doutes qui entourent l’action du maréchal Pétain en décembre 1940 :
« Beaucoup de Français l’estiment, car lui seul est resté dans le pays, mais beaucoup aussi affirment qu’il a trahi, ou qu’il a tout sauvé, on ne sait pas ». (page 33)
À la Libération, elle est à Blois pionne puis enseignante. Une note explicative sur ses responsabilités dans l’éducation nationale n’aurait pas été un luxe, comme des éléments pour comprendre pourquoi un chef FFI se retrouve en prison peu après la Libération. D’après nous il pourrait s’agir de Georges Dubosq dit Lecoz qui était le chef d’un maquis non loin de Loches (voir Maquis noir et faux maquis de Fabrice Grenard). Quelques textes écrits soit en 1990, soit en 2015 viennent compléter le discours sur le vécu de cette époque ou oppose, de façon parfois un peu naïve, histoire et mémoire.
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