Avis de Octave : "Armentières a largement souffert de la Première Guerre mondiale et la Seconde ne l’a pas épargnée"
Cet ouvrage est très largement illustré et les documents sont très divers. Ceux provenant de la propagande collaborationniste (pétainiste ou de partis et mouvements, comme le comité d’action antibolchévique) sont fort nombreux.
On commence toutefois par retracer lorsque la ville est libérée le 19 octobre 1918 par les Anglais, la ville a été alors entièrement détruite par les bombardements. C’est l’occasion de revenir sur la jeune femme qui a donné prétexte à la chanson Mademoiselle from Armentières. Il s’agit de Marie Lecocq née en 1890 et morte en 1945 des suites de sa respiration des gaz de combat durant le premier conflit mondial (page 21).
En 1935, aux élections municipales le maire radical Edmond Debruyne est réélu mais n’a plus pour alliés des socialistes ; il est soutenu par des modérés. Les Anglais retrouvent Armentières à l’automne 1939 et la ville est largement bombardée en mai 1940 ; Les panzers sont dans la ville le 29 mai.
Edmond Debruyne a fui devant l’avancée des Allemands et le maire devient Florimond Dufour, il est issu de la droite. Comme pour toutes les villes, maire et conseillers municipaux sont maintenant nommés par le préfet, et si deux anciens socialistes en font partie jusqu’à la fin 1941, ils refusent de siéger au-delà de cette date (page 89). Les autres conseillers municipaux sont généralement des notables, avec un membre du PPF de Doriot et quatre du PSF de La Rocque (page 96).
On suit nombre de détails en rapport avec une conséquente présence des troupes allemandes dans Armentières. L’aventure de la création et parution de La Voix du Nord nous ai conté, ce journal voit son premier numéro daté du 2 avril 1941. Les actes de résistance, petits ou grands, sont largement exposés régulièrement.
La Libération se fait le 1er septembre 1944 mais les privations ne cesseront que bien plus tard. La vile a largement souffert des deux conflits et compte aujourd’hui 4 000 habitants de moins qu’en 1914.
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