Avis de Alexandre : "Des femmes à la peine durant la Drôle de guerre"
Frédéric Pineau a déjà donné plusieurs titres autour de la vie des femmes durant les deux guerres mondiales. Il propose ici un contenu extrêmement riche tant par les textes que les illustrations.
Dans un premier chapitre, il présente la question du rôle que la société et certaines femmes en particulier accordent ou réclament pour le sexe féminin en cas de conflit. Des illustrations, dont en ouverture une d’André Po, montrent notamment que le consensus tend vers des tâches auxiliaires mais que le port d’armes n’est envisagé que par une fraction de la population dans l’Entre-deux-guerres. L’auteur prend l’initiative louable d’évoquer l’activisme de nombreuses femmes dans les mouvements pacifistes de cette époque.
Frédéric Pineau présente ensuite diverses organismes ou organisations (féminines ou mixtes) qui s’impliquent dans l’effort de guerre : l’hôpital américain de Neuilly, l’Armée du salut, l’Assistance publique de Paris, les Assistantes du devoir national (association fondée en 1931), l’Ambulance Antoine Depage…
On peut voir la variété des tâches des civiles et des militaires. Les femmes apportent une aide matérielle, sont dans les usines d’armement, agissent dans les hôpitaux militaires, conduisent des véhicules de l’armée…
Pour les femmes en uniforme, on retiendra particulièrement côté anglais le Mechanised Transport Training Corps et côté français les Pilotes auxiliaires féminines de l’armée de l’air (PAFA) et la Section d’aviation sanitaire de la section féminine de la Ligue aéronautique de France.
Des figures féminines se détachent comme Louise Thuliez (institutrice en école catholique lettres, ayant participé à l'exfiltration de soldats alliés pendant la Première Guerre mondiale et future résistante), Anne Morgan et Mrs Cook (toutes deux vétérantes de la Première Guerre mondiale), Dorothy Lithiby, Yvonne Mac Donald, Marjorie Juta.
On relève une photographie de la célèbre actrice Françoise Rosay (future résistante, réussissant à échapper à une arrestation pour se réfugier en Afrique du nord) venue se porter volontaire pour conduire des camions. Un autre cliché met en avant Louise Weiss, Julie Crémieux-Dunand (également vétérante de 1914-1918 à qui on doit un ouvrage de souvenirs destiné aux jeunes, consultable là https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6314820z.texteImage, infirmière major générale au 2e corps d'armée durant la Seconde Guerre mondiale, elle été internée temporairement à Drancy car dénoncée comme juive) et la baronne Claude Surcouf devant les Invalides pour un exercice de défense passive.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations