Stalingrad, le tournant de la guerre

Stalingrad s’est appelée Volvograd, sauf durant la période de 1925 à 1961 ; la ville, située sur la rive occidentale de la Volga, est à 325 km à vol d’oiseau de la frontière ukrainienne. La bataille de Stalingrad a duré de juillet 1942 à février 1943. Pour atteindre les champs de pétrole d'Azerbaïdjan, il faut prendre cette ville, nœud de communications ferroviaire et fluvial important. Par l’embouchure de la Volga, fleuve qui se jette dans la mer Caspienne, les Russes recevaient une aide en matériel militaire, transitant par l’Iran, de la part des Américains. Pour d’ailleurs garantir ces arrivées, l’invasion anglo-soviétique de l'Iran s’était déroulée à la fin de l’été 1941 et son souverain avait été déposé pour le remplacer par son jeune fils sur le trône. Ce dernier allait être le dernier shah de l’Iran puisqu’il fut renversé par la Révolution islamiste.

Au départ objectif militaire pour les armées allemandes, la ville, du fait de son nom, passe progressivement dans un but majoritairement symbolique. Les Allemands contrôlent 90 % de la ville lorsque les Soviétiques lancent par surprise leur contre-offensive en visant les secteurs tenus par les Roumains (au printemps 1942 les alliés de l’Allemagne ont été obligés de mettre un nombre conséquent d’hommes car nombre de soldats allemands sont décédés durant les derniers mois de 1941 et les premiers mois de 1942).

Fin novembre 1942 les forces nazies (au nombre approchant 200 000)  sont encerclées dans la ville et Hitler refuse d'abandonner Stalingrad pour rompre l'encerclement. Il pense que la Luftwaffe pourra ravitailler les assiégés par un pont aérien et que des forces commandées par le général Manstein pourront délivrer les soldats allemands de leur encerclement. Cette tentative se déroule à la mi-décembre 1942 et elle échoue. En fait, à la fin de la bataille, ce sont 91 000 soldats du Reich qui sont faits prisonniers.

Stalingrad a été la première grande bataille urbaine de l’Histoire et a fait pas loin de deux millions de morts. Le Japon aurait attaqué l’URSS si Stalingrad avait été pris d’après les informations recueillies par Richard Sorge. La défaite allemande à Stalingrad sauve l'URSS d’une défaite possible et transforme les troupes allemandes restantes en armée définitivement en retraite.  

Faute de battre les Soviétiques là comme ailleurs, Hitler accentua ensuite l’extermination physique des Juifs sur les territoires de l’URSS qu’il contrôlait encore et on sait que les juifs ukrainiens furent très nombreux à être massacrés. L’illustration de cet ouvrage est très variée et approche un tiers de la surface du livre. De nombreuses focalisations permettent de notamment mettre en valeur individuellement des hommes ou des actions particulières secondaires.