Avis de Alexandre : "Les grands vainqueurs de Bir Hakeim ce sont les mines"
L’expression "cathédrale des sables" est de Jacques Roumegères, un homme (né en 1917) qui fut artilleur à Bir-Hakeim, avec le grade d’aspirant (voir un article de lui en ligne, intitulé "La 1re BFL à Bir Hakeim" où il raconte ses souvenirs) ; l’auteur l’a rencontré en 1972 lors d’un voyage mémoriel, organisé par l’association des Français libres, sur les lieux de la bataille. En effet François Broche est le fils d’un officier, d’une compagnie de Tahitiens, mort lors du siège de Bir-Hakeim.
Ce fortin est en Lybie, au sud de Tobrouck et pas très loin de la frontière de l’Égypte ; rappelons que la Lybie était une colonie italienne, arrachée aux Turcs en 1912 et d’ailleurs jamais complètement "pacifiée". Les Anglais avaient occupé une partie de la Lybie en 1941 mais ils subissent l’offensive allemande, commandée par Rommel, lorsque fin mai 1942 commence le siège de Bir-Hakeim.
La brigade des Français libres était commandée par le général Koenig ; toutefois, en son absence temporaire, c’est le général de Larminat qui met en place le système défensif de ce fort Vauban du désert. Les blindés italiens ne résistent pas aux mines. Les Français se retrouvent avec six cent vingt soldats indiens abandonnés par les forces italiennes au cours d’une attaque. Les bombardements aériens des forces de l’Axe s’accentuent avec l’arrivée sur place de Rommel. La RAF n’intervient que peu mais est présente, à quatre reprises, lors de la tentative d’assaut du 7 juin. Elle mitraille les forces ennemies qui ont déjà des difficultés avec les champs de mines.
Notons que Susan Travers fut la seule femme présente durant le siège, même si elle n’arriva que fin mai ; c’est elle qui conduit le véhicule de tête de la colonne d’évacuation ; à bord de cette Ford le général Koenig. C’est à ce jour la seule femme a avoir reçu un grade dans la Légion étrangère. Ajoutons que tous les Français et Indiens, présents au fort, n’arrivèrent pas à s’exfiltrer ; un nombre important moururent lors de cette sortie et certains furent faits prisonniers. Heureusement pour ceux qui arrivent à percer, les nombreuses sorties de la Luftwaffe font qu’elle n’a plus de carburant pour se lancer à la poursuite de la colonne d’évacuation. Le siège a duré deux semaines et a permis aux Britanniques de redresser la situation, évitant tout risque que les Allemands et les Italiens atteignent le canal de Suez, d’où arrivaient les troupes de l’Empire des Indes. Last but not least, c’est le retour en fanfare de la France dans la guerre ; les expériences passées des FFL n’ayant pas été très heureuses.
coup de coeur !Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations