Avis de Zaynab : "La ligne pas très claire de démarcation"
Les pacifistes de la Première Guerre mondiale furent rarement des résistants durant la Seconde Guerre mondiale et on a retenu plutôt le nom de ceux qui, derrière en particulier Paul Faure, sombrèrent dans la collaboration journalistique. Aussi est-on surpris de découvrir ici un déserteur de la Première Guerre mondiale devenir un héros face à l’occupation allemande dans les années 1940, même si ses actions visent plutôt à ridiculiser les soldats étrangers qu’à leur enlever leur vie.
Il est encore plus surprenant, qu’après le vote de diverses lois d’amnistie des déserteurs de la Première Guerre mondiale, de voir le héros vivre en 1943 sous la fausse identité qu’il a adoptée à la fin des années 1910.
Il est à noter que l’action de l’ouvrage "Entre les lignes" se déroule dans le sud du Cher, non loin d’une ligne de démarcation devenue caduque du fait de l’invasion en novembre 1942 de la zone sud par les Allemands. L’image de la couverture s’explique par le fait que les actions de résistance du héros sont signées par une nouvelle phrase tirée du "Cyrano de Bergerac" d’Edmond Rostand. Ainsi peut-on lire (page 78) :
« J'aime que leur souffrance ait changé de viscère,
Et que ce soit leur cœur, maintenant, qui se serre !».
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