Varsovie, Varsovie: Ils vont sauver les archives de l’oubli

Dans les premières pages l’action se déroule en avril 2017 et on assiste à l’arrivée par avion en Pologne de Yentl une Américaine enseignante d'histoire contemporaine à la retraite. Elle revient pour célébrer l'anniversaire des 74 ans de la Révolte du ghetto de Varsovie. Elle va témoigner auprès des lycéens du lycée René Goscinny de la capitale ; le célèbre scénariste avait un père juif polonais.

Yentl va évoquer sa vie dans le ghetto mais aussi nous faire connaître l'histoire d'Emanuel Ringelblum, un historien juif polonais né en 1900 ; celui-ci décide de constituer des archives de la vie dans le ghetto de Varsovie et est aidé par quelques autres personnes. Il est exécuté par la Gestapo en 1944. Environ deux tiers de ce qu’il a rassemblé comme documents sont découverts en 1946 puis 1950.

Le récit est poignant et permet, sans images traumatisantes, d’approcher les rigueurs de la vie dans le ghetto et les départs progressifs vers les camps de concentration. La mise en scène de témoignages croisés d’une dimension exceptionnelle se fait dans un style graphique bien adapté à l’atmosphère noire de l’histoire.  Dans les dernières pages de l’album on trouve une partie documentaire qui évoque l’histoire du ghetto de Varsovie de 1939 à 1943.