Avis de Alexandre : "Hitler livre son message"
Il s’agit de nous expliquer entre autre dans quelles conditions Hitler a écrit son œuvre, qui ait été relu par en particulier par Rudolf Hess et le père Bernhard Stempfle. Ce dernier, arrêté lors de la Nuit des longs couteaux, est mort à Dachau en 1934 soit parce qu’il en savait trop sur la relation entre Hitler et sa nièce, soit parce qu’il a été victime de Christian Weber fonctionnaire nazi dont il dénonçait la corruption. Malgré cela, d’après Claude Quétel le contenu de Mein Kampf est très confus et tient plus du discours oral que de l’expression écrite ; on peut même supposer que certains lapsus sont présents comme l’emploi d’"esthétique" pour "éthique" (page 65).
Hitler est libéré de prison le 20 décembre 1924 et il emporte dans sa valise son tapuscrit. L’ouvrage paraît en deux tomes, le premier le 18 juillet 1925 et le second le 11 décembre 1926. Claude Quétel a bâti son ouvrage autour de onze questions : Qui était Hitler avant Mein Kampf, Que dit Mein Kampf, Mein Kampf annonce-t-il les crimes à venir du Troisième Reich, Mein Kampf est-il le seul livre d’Hitler, Quelle a été la diffusion de Mein Kampf en Allemagne, La France a-t-elle ignoré Mein Kampf, Quels autres pays ont publié Mein Kampf, Mein Kampf a-t-il été évoqué au cours du procès de Nuremberg, Qu’est devenu Mein Kampf jusqu’à nos jours, Faut-il brûler Mein Kampf. On apprend en particulier que le futur chancelier allemand a écrit un ouvrage inachevé, mais tout de même de 324 pages, intitulé dans sa version française parue en 1961 chez Plon L’Expansion du IIIe Reich.
À partir d'avril 1936, Mein Kampf devient le cadeau de mariage de l'État aux couples allemands. En 2015, les ventes totales de Mein Kampf depuis sa parution sont estimées à 80 millions d'exemplaires, il a été traduit dans près de vingt langues. L’ouvrage étant tombé dans le domaine public en 2016, il a été réédité en allemand avec une flopée de notes qui rendent sa lecture difficile. Aujourd’hui le texte est facilement disponible sur internet, aussi le solide appareil critique présenté par Claude Quétel est précieux.
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