Le débarquement en Provence, août 1944

L’ouvrage est très largement illustré et les légendes des photographies sont d’un poids conséquent, elles sont à lire car elles apportent des informations souvent inédites. Ainsi le troisième cliché (hors de ceux illustrant un titre de chapitre) nous apprend qu’à la conférence d’Anka au Maroc, Roosevelt avait promis en cette fin de janvier 1943 d’équiper notamment trois divisions blindés françaises et huit divisions motorisées toujours françaises. Cet engagement, promis aux généraux de Gaulle et Giraud, ne fut pas tenu en raison des réticences de certains conseillers américains et britanniques car elles affaibliraient les deux armées anglo-saxonne selon ces derniers.

Les divers généraux français des Forces françaises libres apparaissent souvent en photo tout au long de ce livre. On n’oublie pas d’expliquer le blanchiment des armées françaises à partir d’octobre 1944. Par ailleurs on signale, qu’à la demande des Anglais et Américains, les Français à la peau noire sont retirés, déjà fin 1943, des unités blindés. Il est question aussi, sans citer le nom des maroquinades qui sont diverses exactions (dont des viols) commises par les troupes françaises en Italie.

Après ce premier chapitre rappelant des faits antérieurs au débarquement en Provence, il est évoqué la préparation de ce dernier, sans oublier tant les bombardements (par en particulier un cliché montrant des dégâts dans le quartier de la gare de Marseille) que l’action des résistants (avec une photo de maquisards dans la Sainte-Victoire).

Dans la seconde moitié des pages 70, on commence à parler du second débarquement sur les côtes françaises. Des photos de l’accueil enthousiaste des populations civiles sont parfois offertes. Les troupes coloniales ne sont pas oubliées, en partie grâce aux goumiers qui jouent singulièrement un rôle particulier dans la libération de Marseille. Les clichés autour de ce dernier évènement sont très divers et on relèvera en particulier des militaires français juchés sur le toit du palais Longchamp dans le but d’observer les troupes ennemies. Un court dernier chapitre nous amène progressivement vers la campagne militaire des Vosges, en passant notamment par Dijon. Voici donc un ouvrage permettant de bien situer le débarquement en Provence dans son contexte général.