Avis de Alexandre : "La Résistance c’est aussi une histoire de MOI"
L’ouvrage sera apprécié en particulier par ceux qui se sont déjà intéressés au personnage de Lucienne Goldfarb, dite la Rouquine, non seulement liée fin mars 1943 à l’arrestation de Henri Krasucki l’ancien leader de la CGT (d’ailleurs décédé en 2003), mais elle fut également une consœur de madame Claude en relation avec Roland Dumas devenu son avocat. Page 257 l’auteure la lave d’ailleurs de bien des accusations portées contre elle.
La résistance communiste, dans ses débuts, doit beaucoup aux juifs d’origine polonaise ou roumaine (au sens d’alors, c’est-à-dire toute la Moldavie comprise ; la frontière s’arrêtant alors sur le Dniestr et non sur le Prout) et aux Arméniens (l’histoire de ces derniers n’étant pas le sujet du livre). Non seulement Annette Wieviorka nous conte l’histoire de ces membres de la Main d’œuvre immigrée (la MOI) durant la Seconde guerre mondiale mais elle évoque aussi ce que ceux-ci sont devenus après 1945. Notons autour des pages 190 l’évocation du Vélodrome d’hiver et du camp de Drancy. Les actions à Lyon et à Grenoble de résistants juifs, originaire d’Europe de l’est, tient une certaine place.
L’ouvrage est largement illustré et les Bourbonnais noteront la présence d’une photo du groupe FTP-MOI devenu FFI à l’été 1944 devant la caserne de Cusset, une commune limitrophe de Vichy. Nettement plus émouvante est le cliché des survivants communistes devant l’entrée du camp d’Auschwitz posant, juste avant leur rapatriement autour d’un large fanion portant l’inscription Pati communiste français section d’Auschwitz/Birkenau. Notons que cette étude est siorti en 1986 chez Denoël mais que des compléments sont apportés en particulier dans l'épilogue.
Pour connaisseurs Quelques illustrations
Conférence Samedi 4 mars 2023 14 heures
Mairie annexe 69120-Vaulx-en-Velin 4, rue Joseph Blein