Avis de Benjamin : "Le début de la fin de l’Algérie française"
Premier de quatre tomes autour la guerre d'Algérie, d'une lecture facile et très documenté avec les moyens d’un journaliste (pour RTL) qui écrit l’ensemble de ces volumes moins de dix ans après la fin du conflit. Il est possible que ponctuellement l’auteur prête d’hypothétiques sentiments ou opinions à certains protagonistes de ce récit. Il y a plusieurs angles de vue : celui des pieds-noirs (dans leur diversité, libéraux comme Jacques Chevallier ou conservateur comme le sénateur Borgeaud), celui des nationalistes algériens (aux options variés), celui des administrateurs, celui des militaires et celui des membres du gouvernement français qui interviennent de façon variée dans le drame algérien.
Selon l'historien Benjamin Stora «Yves Courrière était un grand personnage, un pionnier, qui m'a ouvert la voie avec son ouvrage sur la guerre d'Algérie, comme à bien d'autres chercheurs. Il m'a donné le goût pour l'histoire de l'Algérie». Yves Courrière n’hésite pas à revenir sur la période allant de 1945 à 1954 et évoque notamment les massacres de Sétif, Ghelma et Kherrata. L’ouvrage comprend quatre parties, la troisième est centré sur la Toussaint rouge qui se traduit le 1er novembre 1954 en particulier aux gorges de Tighanimine par la mort de l’instituteur Guy Monnerot (d’ailleurs militant du courant École émancipée du syndicat national des instituteurs) et le caïd Hadj Sadok.
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