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Les feux du désespoir

Les feux du désespoir
Fayard 631 pages
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Avis de Benjamin : "Fin d’un couvre-feu qui a duré six ans à Alger"

Dans les années 1960, l’OAS fait régner la terreur en Algérie et commet des attentats en métropole ; il se finance en partie par le racket de personnalités des deux bords de la Méditerranée. On sait que Brigitte Bardot dénonça le chantage à la bombe qu’elle subit de la part de l’OAS, ce dernier y gagnant au passage le qualificatif d’"organisation algérienne des souteneurs". C’était un temps où l’idole cinématographique déclarait par son refus qu’elle refusait de vivre dans un pays nazi…

D’après l’auteur le général Challe, commandant en chef de l’armée française en Algérie, nourrissait de grandes illusions en matière de pacification et de réconciliation entre les communautés. Les populations indigènes rurales sont regroupées, ce qui prive la rébellion de soutiens mais paupérise nombre de musulmans ruraux. Harcelés, isolés puis encerclés les combattants de l’ALN voient fondre leurs  effectifs et on compte 26 000 morts dans leurs rangs durant la durée du Plan Challe (à savoir environ 14 mois).

Le discours du président de la République française évolue, en mars 1960 il parle d’une Algérie algérienne liée à la France, et va jusqu'à la formulation d’une République algérienne le 4 novembre 1960. Le récit évoque en particulier le putsch des généraux, la lutte contre l'O.A.S., les barbouzes, les négociations secrètes des Rousses suivies de celles officielles d’Évian, la montée de Boumediene, la guerre civile à Alger, l'arrestation de Salan. Notons qu’au Comité de Vincennes, fondé par Soustelle se côtoient tant des politiciens chevronnés et respectés (Robert Lacoste, André Morice, Georges Bidault, Bourguès-Maunoury) que des personnages plus sulfureux comme François Valentin, Le Pen, Jean Dides ou Léon Delbecque.

L’ouvrage se clôt avec le référendum d’autodétermination sur l’indépendance de l’Algérie, tenu le 1er juillet 1962, où seulement il y eut un peu plus de 16 000 voix contre et près de 6 000 000 de pour.  Une part importante des pieds-noirs a déjà quitté le pays entre la signature des Accords d’Évian le 19 mars 1962 et la tenue de ce scrutin. 

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Benjamin

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