Avis de Benjamin : "D’un pays on ne fait pas la toilette sans casser des œufs"
Le dernier empereur d’Iran a une image aujourd’hui aussi peu flatteuse que du temps de son vivant. Cet ouvrage était paru en 2013 dans une édition plus luxueuse et sous la plume d’un ancien ministre de la monarchie et d’un responsable de communication dans divers organismes dépendant de l’État.
L’objectif n’est pas de réhabiliter le dernier Shah mais d’éclairer la personnalité de ce dernier et de voir en quoi celle-ci peut peser sur les évènements qui se déroulèrent dans son pays depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à sa fuite, soit sur près de quarante ans. On note d’ailleurs que le livre se termine par une épilogue et non une conclusion.
Toutefois les auteurs reviennent sur l’origine d’une dynastie qui en fin de compte ne compta que deux empereurs, puisque le père de Mohammed Réza Pahlavi détrôna le dernier souverain qajar, à savoir Ahmad Chah Qajar. Beaucoup de lecteurs découvriront que l’excellente maîtrise du français qu’il possédait était due à une scolarisation en Suisse romande dans les années 1930 et qu’il eût non deux mais trois épouses, la première était la fille de l’avant-dernier roi d’Égypte. Les relations complexes que Mohammed Réza Pahlavi entretient avec les divers dirigeants du Caire et Israël sont bien approchées.
Sont bien mis en relief le rôle de la SAVAK et l’aveuglement progressif du shah, les fêtes de Persépolis constitue un tournant en cette dernière matière. Il est possible que sa maladie, qui aurait été celle de Waldenström (liée à la prolifération de cellules lymphoïdes au niveau de la moelle osseuse), et les conséquences de son traitement aient obturé son jugement. On apprécie l’index des noms des personnes.
Pour connaisseurs Aucune illustration
