Pilleurs de tombe

Vers 1970 de "jeunes instruits" sont envoyés dans la campagne chinoise afin d’y être rééduqué par les paysans. Un enchaînement de circonstances, lié à la rencontre d’un ours de cette région montagneuse, va conduire le groupe d’adolescents à découvrir un cadavre de soldat japonais qui avait pris le maquis après la reddition du Japon à l’été 1945. Contrairement à ce qui est avancé il n’aurait pas été possible qu’il reste caché là trente ans, car si l’on ajoute ce nombre à 1945 on tombe à un an près sur la mort de Mao Tsé-toung (en pinyin : "Máo Zédōng" ) ; on peut donc avancer qu’il serait resté caché là un quart de siècle, ce qui est déjà pas mal. Rappelons qu’il fut retrouvé fin 1974, dans la jungle de l’île de Morotai en Indonésie, celui qu’on appela le dernier soldat japonais planqué. Incorporé sous le nom japonais de Teruo Nakamura, il appartenait à une peuplade aborigène de Taiwan. Une carte trouvée à côté du squelette de l’individu, amène ces jeunes gens à devenir plus des chasseurs de trésors de l’Antiquité chinoise que des archéologues. Les objets archéologiques trouvés dateraient des Zhou de l’Ouest, soit 800 à 1 000 ans environ avant notre ère. Toutefois des dangers, liés plus à la littérature fantastique qu’à la réalité de la Chine (de n'importe quelle époque), les guettent. Notons qu’un épisode de quinze pages nous ramène en 1918 dans une ville chinoise, sous la coupe d’un seigneur de la guerre. Fumeur invétéré d’opium, le grand-père du narrateur s’était trouvé enrôlé dans l’armée de ce général. Le graphisme dynamique joue merveilleusement avec les couleurs.