Avis de Xirong : "L'hermine meurt quand son pelage est souillé"
Didyme d'Antioche serait un martyr mort en 304, à qui on attribue la sentence qui nous sert de titre, on peut y voir une allusion à l'action de l'OAS et à la fin de l'Algérie française que l'OAS précipita dans la catastrophue la plus complète.
Cette série "Les mystères de la cinquième république" se centre sur les premières années du nouveau régime installé en octobre 1958 après avoir été approuvé par voie référendaire. C’est la question de la Guerre d’Algérie qui sert de support au récit. Alors que les deux premiers volumes de cette série se déroulaient en métropole, l’un autour de la journée du 20 octobre 1961 et l’autre évoquant le réseau dit "Jeanson".
Dans ce troisième volume "Les mystères de la cinquième république, 3 Les Larmes d’Alger", le style de dessin de François Ravard ayant quelques ressemblances avec celui des caricaturistes, il porte bien les sentiments complexes et divers qui existent dans l’âme des activistes de l’OAS, les policiers locaux, le héros et les membres de sa famille.
L’inspecteur de police Paul Verne est installé dans l’hexagone depuis une douzaine d’années, il est pied-noir d’origine et sa famille est encore en Algérie au début 1962. Il retourne à Alger car il apprend que son père a été exécuté de deux balles dans la tête dans sa maison. Alors que l’énigme de sa mort semble reposer sur l’alternative OAS/FLN, on va finalement s’apercevoir qu’il existe une troisième solution à savoir les barbouzes gaullistes. Il ne restera plus, mais dans le quatrième volume et fin 1963, au héros qu’à retrouver en métropole les tortionnaires puis assassins de son père.
Entre temps le scénario aura bien porté l’idée historiquement exacte que l’OAS dans les six derniers mois de l’Algérie française aura tué bien plus de Français musulmans ou non que le FLN durant tout le conflit.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations