Avis de Xirong : "Le Grand O est un joli ramassis d’ultras"
Cette série permet de revisiter la Guerre d’Algérie. L’action démarre en septembre 1957 à Alger et une bonne partie de l’action a leu au début de l’année 1958 dans un café tenu par un partisan de l’Algérie française ; c’est l’époque où Robert Lacoste (député socialiste de Dordogne) est gouverneur général de l’Algérie qui entend bien défendre l’Algérie française mais en promettant des réformes pour tenter de rallier une partie des Algériens.
Si l’OAS n’existe pas encore, par contre ses prémisses se trouvent dans l’organisation Grand O, fondée par le docteur Martin (qui est lié à la Cagoule avant-guerre mais ne collabora pas avec les Allemands contrairement à ce que dit le texte de la page 50) et les généraux Lionel Chassin et Paul Cherrière. Lors de la bataille d'Alger, l’armée a réussi à retourner certains agents du FLN et ceci joue un rôle non négligeable dans l’intrigue qui voit abattu celui qui s’avèrera le trésorier du Grand O.
En fin du récit, un jeune nouveau conseiller du ministre de l’Intérieur, au physique de Jacques Chirac, révèle à notre policier la part que les gaullistes ont joué dans le 13 mai 1958. Pflimlin, nouveau président du Conseil, est partisan de la négociation avec le FLN, ce que refusent les activistes à Alger. L’Opération Résurrection aurait pu se traduire, s’il avait réussi, par des parachutages de militaires en France pour y instaurer un gouvernement de Salut public. L’arrivée au pouvoir du général de Gaulle a suspendu cette action. Notons que de retour d’Algérie, Jacques Chirac se contente de reprendre ses études à l’ENA.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations