Avis de Xirong : "L’affaire était dans le SAC"
Voici le dernier volume de la série qui raconte la vie du juge Renaud en se centrant sur la période des premières années 1970. C’est le 3 juillet 1975 qu’il est assassiné à Lyon où il est juge d’instruction. La capitale des Gaules est alors connue comme "Chicago-sur-Rhône".
Il est aujourd’hui difficile de mettre des noms derrière les commanditaires du meurtre et par contre plus facile de deviner qui furent les assassins. La thèse développée ici est que le SAC (Service d’action civique), destiné à financer les campagnes électorales des élus gaullistes et à mener des actions contre les militants de l’OAS puis contre ceux de l’extrême-gauche et enfin contre les nationalistes basques, bretons ou corses, avait intérêt à ce que ne soient pas dévoilés que certains hold-up spectaculaires avaient vu une partie de leur recette se diriger vers ses caisses.
Nous tenons à faire savoir que Joseph Bozzi (page 33) dont l’article dénonçait, sans le citer le SAC, était le secrétaire d’un mouvement qui espérait que l’amiral Philippe de Gaulle (un des fils du général) jouerait un grand rôle politique dans les années 1970. Il ne faut pas d'ailleurs associer l’ensemble des dirigeants gaullistes aux errements du SAC et on suppose fortement que le ministre gaulliste Boulin fut assssiné par le SAC. Dans le récit est souligné que la ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski qui dénonçait "la République des copains et des coquin"é torpille une des enquêtes en cours du juge Michel, celle qui très tôt, à travers les braquages du gang des Lyonnais, mettait en cause le SAC.
Dix pages courant de juin 1974 à aujourd’hui constitue une chronologie d’abord des prémices de l’affaire (en particulier par rapport à François Colombet et Jean-Pierre Marin) et ses suites (déclarations autour du nom des assassins entre autres).
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