Guerre froide: Les dessous d’une guerre qui n’a pas eu lieu

Tout d’abord et deux chapitres le rappellent, de manière non exhaustive, les conflits entre l’URSS et les États-Unis, par combattants interposés, furent nombreux. En effet dans le chapitre V, on voit que le Guatemala, Cuba et le Chili furent des pays où Washington est intervenu pour éviter à ses yeux un risque qu’un régime quitte leur sphère d’influence pour se rapprocher de celle de Moscou. On pourrait également rajouter par exemple Grenade et le Nicaragua. L’Afrique est un constant champ de rivalités entre les deux super puissances d’alors et il n’en est pas question.

Par contre, mais sans citer l’Afghanistan, le chapitre intitulé "L’Est voit rouge" présente un certain nombre de pays qui tombèrent dans l’escarcelle communiste : le Vietnam, le Cambodge et le Laos. Si la basculement de la Chine qui date de 1949 n’est pas évoqué par contre le sont l’offensive des armées de la Chine populaire sur des îles appartenant au régime exilé (à Taipei) de la République de Chine et la question tant de l’usage renouvelé de la bombe atomique  par les Américains que de l’acquisition par la Chine du potentiel nucléaire.

Cette période fut celle de la course aux armements de toutes sortes et de mauvaises surprises ne sont pas à craindre dans l’avenir. Ainsi ajouterons-nous personnellement qu’on on a appris récemment par certains médias que les Américains ont stocké sous la glace du Nord du Groenland une quantité de 2 000 tonnes de déchets chimiques à l’emplacement de leur ancienne  base militaire Camp Century (ils l’ont évacué en 1967). Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, on peut s’attendre à un problème avec ces déchets.

Diverses questions en marge de conflit sont traitées par Michael Kerrigan comme l’échange des espions, le développement de l’aéronautique et en lien la rivalité pour la conquête spatiale  ou les divers plans secrets d’attaque de l’autre bloc. L’ouvrage est très largement illustré avec des documents fort variés ; le volume occupé par les images est presque équivalent à celui du texte. Ce dernier est très accessible et les faits sont adroitement contextualisés.