Avis de Octave : "Une histoire de Pieds-noirs à la Pied-Nickelé ?"
Tout en dénonçant les gros colons (qui refusent toute réforme et manipulent les autres Pieds-Noirs), vantant la clairvoyance des militaires sur l’avenir de l’Algérie depuis Bugeaud (sic) qui leur fait réclamer des réformes, vilipendant tous les hommes politiques, les Américains et d’autres, l’auteur nous parle du nationalisme algérien. Page 24 on se demande comment, et même sous le poids de la haine, l’auteur peut écrire en aussi peu de lignes autant de qualificatifs faussement historiques sur l’ancien maire d’Alger Jacques Chevallier dont il ne sait même pas écrire le nom correctement. Avec le plus léger désir de faire autre chose que de ressasser un résumé des discours de l’OAS à son égard, il aurait pu mémoriser l’écriture de son nom.
Après cette "brillante introduction", on se demande si ce qu'on va nous raconter de la vie d’un pays majoritairement de musulmans sera du lard ou du cochon. L’action commence en 1954 peu avant la Toussaint rouge et on n’a pas envie d’aller plus loin quand on voit qu’Alain Damian s’autorise à dire que l’institutrice, qui reçoit des balles mortelles (qui a priori ne lui étaient pas destinées mais visaient le caïd qui venait de sortir un pistolet) a été violée. Cela rappelle les discours de Le Pen sur les Arabes :
«Ils ont sodomisé notre consul général»
«Et s'ils descendent les Champs-Elysées, ce ne sera pas pour faire joujou. Par exemple, ils veulent sodomiser le président. Ils se donnent ça comme objectif : arriver jusqu'à la grille du Coq, l'enfoncer, et ensuite « le » sabrer ? Je répète : qui les arrêtera ?»
On n’a guère envie de continuer car on sait maintenant de façon sûre que l’on ne peut faire aucune confiance en ce qui suit. D’ailleurs en feuilletant on tombe page 251 sur Bourguiba qualifié de protégé des nazis et d’agent italien. N’est pas Roger Faligot qui veut…
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