Avis de Octave : "Toutes les marmites trouvent leur couvercle (proverbe savoyard)"
Une bonne partie de l’action se déroule dans les Vosges et Louis y côtoie les tirailleurs sénégalais aux prises avec des conditions climatiques insupportables pour eux. La vie dans le village, avec les efforts très lourds demandés à la population restante (femmes, personnes âgés et enfants), ne sont pas oubliés. Ponctuellement l’auteur nous surprend : il fait dire à ses personnages des choses à venir comme prévoir le 30 juillet 1914 que le général Nivelle va « dérouiller » les Allemands et les met en situation de faire des actions très audacieuses comme réclamer sur le monument aux morts, lors de la cérémonie du 11 novembre 1920, le nom de son fils fusillé pour l’exemple et de son autre fils « mort vivant » (celui frappé d’obusite). Ces points mineurs ne doivent pas gâcher la bonne impression d’ensemble de l’ouvrage qui de plus ouvre sur une citation de Maurice Genevoix à savoir :
« Pitié pour nos soldats qui sont morts !
Pitié pour nous vivants qui étions auprès d’eux
Pour nous qui nous battrons demain, nous qui mourrons,
Qui souffrirons dans nos chairs mutilées!
Pitié pour nous, forçats de guerre qui n’avions pas voulu cela,
Pour nous tous qui étions des hommes,
Et qui désespérons de jamais le redevenir. »
https://www.youtube.com/watch?v=-wXLbhJ8wnc