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Une infirmière allemande au Cameroun 1913-1916

Une infirmière allemande au Cameroun 1913-1916
L’Harmattan 93 pages
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Avis de Adam Craponne : "Du Kamerun au Cameroun"

Par l’accord signé à Berlin fin 1911, la France cède à l’Allemagne quelques territoires ( le Neu-Kameroun ) à l’est et au sud de la colonie allemande, en échange cette dernière la laisse mettre la main sur une bonne partie du Maroc (l’Espagne se voyant attribuer divers confettis, dont le plus gros est le Rif). Fin 1913, la sœur infirmière allemande Grete Künhold, née en 1872, quitte Hambourg pour le Neu-Kameroun ; elle avait séjourné au tout début du siècle dans le Sud-ouest africain allemand et le Tanganyika.

Elle met en évidence le fait que les Français n’ont rien fait pour améliorer les conditions sanitaires et le réseau des communications dans cet espace qu’ils viennent de donner à l’Allemagne. Elle reprend l’idée, à vérifier, portée tant par l’évêque français Mgr Augouard que par les missionnaires belges et allemands, que du cannibalisme existait dans une vaste région autour du fleuve Congo. Les circonstances dans lesquelles elle apprend tardivement la déclaration de la guerre renvoie quelque peu à celles mises en scène dans le film La Victoire en chantant, avec une action aux limites des colonies allemande et française qui nous intéressent (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=12214.html et https://vimeo.com/228058953).

On approche le déroulement des combats, avec des soldats quasiment tous africains des deux côtés, qui secouent le Kameroun. Dans une réflexion naïve, l’auteure dit qu’elle pensait que les Alliés n’auraient pas osé montrer aux noirs qu’ils se combattaient entre eux car cela aurait diminué leur prestige. Devant la poussée des armées alliées, la narratrice se réfugie (comme d’autres Allemands) en Guinée espagnole et c’est de là qu’elle peut prendre un bateau hispanique (qui fait d’ailleurs escale à Dakar), qui la ramène en Europe. Arrivée en Hollande, elle passe ensuite en Allemagne.  

L’ouvrage publié en 1917 en Allemagne (d’où des passages obligés hostiles à la France, la Belgique et à l’Angleterre), a été traduit par Gilles René Vannier qui assure lui-même la préface.

Pour tous publics Peu d'illustrations

Adam Craponne

Note globale :

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