Avis de Alexandre : "Expression redondante du poilu face à l'arrivée d'un obus: Tiens, tu l'as vu celui-là?"
Août 1914, neveu de l’écrivain breton Léon Berthaut, alors jeune instituteur à Janzé à trente kilomètres au sud-est de Rennes, Pierre Crocq se retrouve mobilisé à vingt-et-un ans au 124e RI en casernement à Laval. Parmi ces trois fils, qui commentent largement le journal de leur père, on note que Louis a écrit "Les traumatismes psychiques de guerre" chez Odile Jacob en 1999, ouvrage dont il donne une approche dans un chapitre de l’ouvrage "De la Somme à Verdun : épreuves d’un poilu de 14-18". C’est ce dernier, qui étant psychiatre, demanda au début des années 1970 à son père de rédiger ses souvenirs, ce qu’il fit progressivement et en procédant à diverses corrections enrichissantes quasiment jusqu’à sa mort survenue en 1983. Le contenu, aux aspects très matériels, est porté par une écriture faite de phrases souvent courtes qui donnent une grande acuité au discours tenu.
L’idée est de mettre en regard le texte de Pierre Crocq, le Journal de marche de son régiment et l’"Historique du 124e Régiment d’infanterie 1914-1918" publié dans les Années folles. Notre personnage combat dans la Somme, en Champagne et autour de Verdun ; blessé très grièvement (il perd un œil et une jambe) il séjourne à l’été 1917 dans un hôpital de la Belle-de-Mai à Marseille. Après guerre il est instituteur entre 1921 et 1928 à Levallois-Perret puis Asnières, il rencontre durant ce séjour parisien une secrétaire et rejoint ultérieurement l’Ille-et-Vilaine pour terminer sa carrière d’instituteur.
Pour tous publics Quelques illustrations
Entrée gratuite - Réservation au 03.22.83.14.18