Avis de Octave : "Des meurtres en 1914 à Cambrai avec des victimes visées ni par hasard ni par bêtise"
Les Allemands entrent dans Cambrai le 26 août 1914 et n’en repartent que le 9 octobre 1918. Dans le récit "La maison des aviateurs", peu avant l’arrivée des forces germaniques le même matin deux corps sont découverts et au moment où les Allemands viennent d’entrer dans la ville on compte quatre cadavres. L’action se déroule parallèlement à Cambrai, où se cache d’ailleurs un de ces soldats qui se retrouvèrent (du fait de la guerre de mouvement de l’été 1914) derrière les lignes allemandes et dans différents points proches du front où interviennent des aviateurs français.
Un mystérieux tatouage sur une victime indique que cette dernière au minimum s’intéressait à l’aviation (page 89). De plus il semblerait que certains des gens décédés aient fréquenté un club de passionnés par l’aviation naissante appelé "La maison des aviateurs" dans la rue Saint-Vast de la cité épiscopale. En novembre 1917 les Canadiens atteignent les faubourgs mais ils en seront chassés dès le premier décembre mais dès début 1917 l’affaire est résolue. Entre temps l’adjoint Victor Ramette, devenu maire de Cambrai par nécessité, a été destitué de ses fonctions par les Allemands, puis déporté.
Cette carte n'est pas dans l'ouvrage
De remarquables annexes, fruits de lectures diverses et nombreuses, permettent de donner divers points de repères sur les divers faits marquants concernant l'aviation civile et militaire de 1902 à 1918. Il s’agit là d’un très bon roman policier où se glisse une affaire d’espionnage, rappelons que dans cette collection de romans policiers tous portés par une intrigue en lien avec la Grande Guerre dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie (même si par exemple l’essentiel de l’action peut être dans les premières années de la Belle Époque), Philippe Waret avait déjà donné "La grande séparation" dont le récit partait de la découverte au XXIe siècle à Roubaix de deux squelettes de civils français dans une cave d’une usine où ils avaient été enfermés durant l’occupation de la ville entre 1914 et 1918.
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