La fée de Verdun

Il s’agir là d’une biographie romancée de la cantatrice Nelly Martyl, épouse du peintre aux armées Georges Scott de Plagnolles à la Belle Époque et dans l’Entre-deux-Guerres et née Martin. .

Le philanthrope Léopold Bellan, futur président du Conseil général de la Seine, s’intéresse à cette jeune orpheline d’un père et d’une mère concierges dans une école parisienne située 5 rue Martel dans le Xe arrondissement de Paris. Le narrateur nous fait vivre son travail de recherche sur cette personne dont il avait appris l’existence par sa grand-mère, cette dernière avait été frappée par un fait divers la concernant en 1943. On apprendra bien plus tard qu’elle fut victime d’une tentative d’assassinat de la femme (d’ailleurs aussi cantatrice) extrêmement jalouse (avec raison) du chef d’orchestre Gustave Cloëz né en 1890 à Roubaix.   

Non seulement le jeune lecteur approche le monde de la mode à la Belle Époque, l’univers du spectacle entre en gros 1900 et 1940, mais aussi celui des infirmières durant la Grande Guerre (y compris durant la bataille de Verdun et  aux pages 171-174 en posant la question des automutilations), des dispensaires médicaux dans l’Entre-deux-guerres (elle crée une fondation pour le fonctionnement de l’un d’entre eux à Belleville). De plus le narrateur fait passer un souffle qui donnera au jeune lecteur l’envie de faire des recherches sur un personnage rencontré lors d’une lecture ou sur un ancêtre.

« Je l'ai découverte un peu par hasard, mais depuis sa vie me passionne. J'ai déjà fait beaucoup de recherches et trouvé pas mal de choses. Je vous les montrerai. Mais il y a des questions que je me pose et auxquelles vous pourrez peut-être me répondre. C'est pour ça que je souhaite vous rencontrer ».

On apprécie la copieuse illustration, même si elle est en noir et blanc conformément à l’époque.  Un ouvrage à destination en priorité des filles scolarisées dans l'ensemble de l'enseignement secondaire.