Avis de Alexandre : "Plus de pains au chocolat début 1918 pour les enfants français et les spahis n’y sont pour rien"
L’ouvrage permet de faire le point sur la façon dont les civils vécurent la Première Guerre mondiale. Il est très largement illustré de documents renvoyant à des régions diverses de la France, les pièces originales appartiennent quasiment toutes aux collections du Musée de la Grande Guerre de Meaux. Rappelons que cette cité a pour maire Jean-François Copé, dont le père subit les diffamations antisémites en cours sous l’Occupation, un homme connu pour avoir oser déclarer :
«Il est des quartiers où je peux comprendre l'exaspération de certains de nos compatriotes, pères ou mères de famille rentrant du travail le soir, apprenant que leur fils s'est fait arracher son pain au chocolat à la sortie du collège par des voyous qui lui expliquent qu'on mange pas pendant le ramadan.»
En décembre 1917, la fabrication de la pâtisserie est interdite car on a une très grosse pénurie non de farine mais de sucre. Dans un chapitre intitulé "Les réquisitions" il est évoqué les nombreuses restrictions alimentaires que subissent les civils tant en France occupée que dans le reste du pays. On peut relever à titre d’exemple :
« Dans les Ardennes, la population a pour obligation de donner ses œufs à l’armée occupante qui interdit également la consommation de lait sous peine de forte amende. » (page 27)
« la production agricole passe de soixante-huit millions de quintaux de blé en 1913 à 37 millions en 1917. » (page 19)
Un chapitre est consacré au travail des femmes dans les champs et les usines ainsi que de façon courte aux femmes combattantes (la Russe Yahka et la Serbe Milunka Savic dont o a la photo en uniforme page 33). Une autre partie s’intéresse aux conditions de vie des enfants et à la propagande qui leur est destinée de façon spécifique. Un autre chapitre évoque l’importance que prit alors le courrier. On termine, en s’appuyant sur de nombreuses affiches, sur les diverses journées spécifiques destinées à recueillir des fonds pour les orphelins, les tuberculeux, les Serbes ou les œuvres propres à un département particulier. Incontestablement la qualité de l’ouvrage tient à des très nombreuses illustrations et leur belle taille.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations