Avis de Octave : "La veuve, blanche de peur, était grise"
L’action démarre par un prologue où se joue le destin de plusieurs hommes et d’une femme. Au printemps 1917, non loin du Chemin des Dames, des militaires et une paysanne trépassent et pour une fois les boches n’y sont pour rien. Dans le Montparnasse des Années Folles, Léonie Rivière, une jeune veuve de guerre. Dès le jour de l’Armistice, elle a rencontré un ancien poilu qui souffre d’une étrange blessure réalisée avec un couteau artisanal tel que s’en confectionnaient les poilus. Maurassien à tout crin, il se dit marchand de tableau ; Léonie en tombe amoureuse. Lorsqu’il disparaît, elle vient de se faire embaucher comme journaliste, et aidée d’un confrère elle enquête. Elle va bientôt découvrir que certaines personnes ne pouvaient encadrer ce marchand de tableau. Le récit est bien contextualisé: on croise des peintres, André Breton et Landru, on assiste à la tentative d’assassinat de Clemenceau…
Le roman policier sur fond de remontée d’évènements tragiques vécus durant la Première Guerre mondiale ne devrait pas manquer de faire des petits. Veuve noire de Michel Quint devrait être un de ceux qui resteront inscrits dans le patrimoine de ce motif littéraire.