Avis de Octave : "La Grande Guerre fiche tout par terre"
Le principal remerciement que l’on doit faire à Marc Ferro lors de cette réédition d’un ouvrage paru en 1969 et déjà republié en 1990 est de ne pas avoir changé un mot au texte d’origine (par contre la bibliographie avait eu droit à un complément en 1990). Ceci nous permet de voir (ou revoir pour certains d’entre nous) comment un universitaire, influencé par les idées dites « marxistes » (et leur nombre était bien plus nombreux alors qu’aujourd’hui), exprimait une opinion engagée sur la Première Guerre mondiale tout en gardant une parfaite déontologie. Cela nous autorise aussi à remarquer les raisons mises généralement en avant pour expliquer la tournure de certains évènements et donc de pointer l’évolution des points de vue en un demi-siècle.
Ce qui frappe c’est la présence de 72 pages sur 412 pages à expliquer les raisons de la déclaration de la Première Guerre mondiale et la façon dont peu avant et dans les premiers jours de guerre on imagine que cette guerre va se dérouler. Après avoir essayé de montrer les caractéristiques successives du combat à l’avant et de l’implication de l’arrière. Un chapitre est consacré aux crises que ce soit celles entre le pouvoir civil et l’état-major, la montée des mouvements pacifistes, de l’appauvrissement de certaines classes sociales… On remarquera aux pages 232 à 234 le compte-rendu des négociations secrètes de novembre 1915 à février 1916 à Zurich où le Roi-chevalier propose pas vraiment noblement de signer une paix séparée en échange de l’annexion par la Belgique d’une bande de plusieurs kilomètres dans les départements du Nord et des Ardennes et l’annexion de la Zélande méridionale (au sud de l’estuaire de l’Escaut) en la prenant aux Pays-Bas, neutres dans le conflit. Des informations à mettre en perspective avec des pages de Douze mythes de l’année 1914 et La Belgique et la Grande Guerre.
Ce qui frappe c’est la présence de 72 pages sur 412 pages à expliquer les raisons de la déclaration de la Première Guerre mondiale et la façon dont peu avant et dans les premiers jours de guerre on imagine que cette guerre va se dérouler. Après avoir essayé de montrer les caractéristiques successives du combat à l’avant et de l’implication de l’arrière. Un chapitre est consacré aux crises que ce soit celles entre le pouvoir civil et l’état-major, la montée des mouvements pacifistes, de l’appauvrissement de certaines classes sociales… On remarquera aux pages 232 à 234 le compte-rendu des négociations secrètes de novembre 1915 à février 1916 à Zurich où le Roi-chevalier propose pas vraiment noblement de signer une paix séparée en échange de l’annexion par la Belgique d’une bande de plusieurs kilomètres dans les départements du Nord et des Ardennes et l’annexion de la Zélande méridionale (au sud de l’estuaire de l’Escaut) en la prenant aux Pays-Bas, neutres dans le conflit. Des informations à mettre en perspective avec des pages de Douze mythes de l’année 1914 et La Belgique et la Grande Guerre.
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