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Reims 14-18 : de la guerre à la paix

Reims 14-18 : de la guerre à la paix
La Nuée bleue223 pages
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Avis de Octave : "Une ville sacrément détruite"

La ville de Reims a subi durant les quatre années de guerre de violentes destructions et elle était un des objectifs visés dans le cadre de l’opération « Friedensturm » (l’assaut pour la paix) lancée le 15 juillet 1918 par Ludendorff. Si le 18 juillet est la « journée noire » de l’armée allemande, c’est en particulier parce qu’auparavant la valeureuse défense des troupes noires a empêché la prise de la capitale de Champagne. Un monument aux morts à la gloire des combattants d’Afrique noire fut inauguré au milieu des années 1920 et détruit en 1940 par les Allemands. Il aurait été inauguré à l’identique fin 2013 si une association, entendant défendre les intérêts moraux de l’artiste Moreau-Vauthier, n’avait pas engagé un procès qu’elle vient de perdre. L’article de Cheikh Sakho nous raconte l’histoire de ce monument. La ville compte également un monument « à la gloire des infirmières françaises et alliées victimes de leur dévouement », Yann Harlaut nous dit que l’initiative en revient à Juliette Adam veuve d’un sénateur républicain (proche de Gambetta) inamovible après avoir été député de Paris.

De nombreux autres articles sortent de l’ordinaire, comme la reproduction sur une pleine page du discours de Marcel Déat lors de la remise des prix le 13 juillet 1922 au lycée ; il y dresse la carte des lieux de mémoire autour de Reims. Professeur agrégé de philosophie, Marcel Déat est député socialiste SFIO de la Marne de 1926 à 1928. L’ouvrage est composé de trois sections : « Reims et le pays rémois pendant la Grande Guerre », « Mémoires de la Grande Guerre », « Reconstruire et construire ». Sont évoqués, par trente auteurs, des thèmes comme « la municipalité sous les obus », « la cathédrale en feu du peintre Adrien Sénéchal », « visiter les champs de bataille » (dans l’Entre-deux-guerres), « les monuments aux morts du pays rémois », « La mémoire du lieutenant Herduin » (un des fusillés pour l’exemple).

Le texte « l’école sous les bombes » ne précise pas que le dévouement de l’inspecteur primaire de Reims (Octave Forsant) en ces circonstances lui valut une arrivée prématurée comme inspecteur du département de la Seine, fonction allant avec un traitement nettement supérieur à celui perçu dans les autres départements. La question du pacifisme, de la rencontre en 1962 entre Adenauer et de Gaulle (gage de la réconciliation franco-allemande) et de l’importance accordée à cette guerre dans la scolarité des Françaises, closent l’ouvrage.

Octave

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