Avis de Octave : "L’armée française atteint ses limites lors de la Bataille des frontières"
Jean-Claude Delhez insiste sur les conséquences des combats dans le nord de la Lorraine française car avec la perte du bassin de Briey c’est le minerai qui tombe dans l’escarcelle germanique. Sans ce dernier, la métallurgie allemande n’aurait tourné que quelques mois et la production pour ce qui concerne l’artillerie allemande aurait rapidement fléchie.
L’auteur réfléchit à la façon dont Joffre conçoit sa contre-offensive dans la zone des trois frontières (France, Belgique et Luxembourg), il la juge pas mal conçue dans l’absolu mais il montre pourquoi sur le terrain elle est un échec. Double conséquence tout d’abord une saignée très importante dans les effectifs, ce sont les jours où quotidiennement l’armée française a le plus de morts pour toute la durée de la Grande Guerre. Autre aspect le limogeage des officiers : combien et dans le lot la proportion de généraux (il y a aussi des colonels, lieutenants-colonels, commandants, un capitaine et un lieutenant), qui les proposent, qui les décident, pour qui est-il plus mérité que pour un autre, qui y échappe et pourquoi (mort au combat, suicide) ; pour qui est-il vraiment injuste.
Sur cette bataille des frontières de fin août 1914, l’ouvrage de Jean-Claude Delhez devient une référence incontournable.