Avis de Octave : "Si mon grand-oncle Paul Blaize en était à Saint-Saulge, il n’aurait pas épousé ma grande-tante"
Voici une réédition d’un ouvrage remarquable, paru à l’origine en 1999. À partir de la page 45, dans l’ordre alphabétique des noms des communes, sont passés en revue (sic) tous les monuments aux morts du département. Les informations sont le fruit de recherches qui explorent tant les choix artistiques, que les débats d’avant et après construction, le nombre de morts rapporté à la population masculine en âge de voter, le choix des épitaphes, symboles catholiques ou républicains, mention de nom de batailles, le lien entre la couleur politique et sociologique de la commune et certains choix, enlèvement de certains éléments sous l’Occupation …Bref, un modèle pour tous ceux qui veulent se faire de fins connaisseurs des monuments aux morts des communes qui les intéressent.
L’ouvrage débute par une préface d’Antoine Prost qui montre que les choix de représentation sont divers au niveau de l’Hexagone, et qu’ils renvoient à des choix idéologiques, et il note que les manifestations qui se déroulent devant les monuments aux morts ont évolué au cours des décennies. L’introduction donne un certain nombre de caractéristiques pour la Nièvre, pourcentage de morts au champ d’honneur, plus de monuments aux morts que de communes (mais certaines n’en possèdent toujours pas), le regard des contemporains et des générations suivantes dessus, la mention aux veuves et orphelins … On notera, à la page 231, que le monument dans la cour d’honneur de la caserne Pittié dédié aux morts de trois régiments porte l’épitaphe « Bourbonnais sans tâche » qui rappelle que la plupart des villages de la Nièvre faisaient partie de la généralité de Moulins. Les photographies, toujours de bonne taille, permettent une bonne perception du monument présenté.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/morvan-un-musee-consacre-l-histoire-des-enfants-assistes-et-nourrices-986638.html
https://www.20minutes.fr/paris/2351295-20181009-paris-va-inaugurer-premier-monument-morts-parisiens-premiere-guerre-mondiale