Avis de Adam Craponne : "En 1374 Léon VI de la Maison de Lusignan (issue du Poitou) est le dernier roi arménien avant l'invasion du pays par les Mamelouks"
Ceci avec quelques petites différences, la préface de Pierre Vidal-Naquet a été remplacée par celle de Gérard Gailland qui avait dirigé l’ouvrage à l’époque (toutefois le texte de Pierre Vidal-Naquet est repris en fin d’ouvrage). De plus Isabelle Kortian réactualise les études parus sur le massacre de ce peuple et l’évolution des Turcs sur la question ; celle-ci est moins tabou avec un colloque universitaire en 2005. A été également rajoutée une chronologie qui court sur quatre pages. Elle démarre en 1878 date où les puissances européennes s’immiscent dans la réorganisation des Balkans (indépendances de principautés comme le Monténégro ou la Roumanie) et partage l’Arménie entre Russie et Turquie. Elle se clôt par 2013, 2014 et 2015.
La première de ces dates est celle où le Premier ministre truc Erdogan présente ses condoléances aux descendants des victimes de 1915 et 2015 est l’année de la sortie d’un film "The cut" sur cette question, son réalisateur est en Allemand d’origine arménienne Fatih Akin.
Aux neuf contributions, s’ajoutent un texte qui présente quelle est la thèse officielle de la Turquie dans les années 1980 sur le prétendu génocide. Le gouvernement n’ayant pas désiré venir s’exprimer ou envoyer un universitaire du pays, c’est le secrétaire général du Tribunal permanent des peuples, un Italien Gianni Tognoni qui a fait œuvre de lecture un copieux travail de synthèse produit^par l’Institut de politique étrangère d’Ankara en 1982.
Le contenu des traités de San Stefano et de Berlin en 1878 sont d’ailleurs évoqués (entre autres choses) dans "La question arménienne 1878-1923", entre ces dates on voit que le mouvement des Jeunes-Turcs
« d’apparence libérale et égalitaire (fut transformé) en chauvins extrémistes, avides de créer un ordre nouveau et de supprimer la question arménienne par l’élimination du peuple arménien ». (page 46)
Dans une autre communication Gerard J. Libaridian analyse justement l’idéologie du mouvement jeune-turc. Afin d’avoir une vision fine des conditions dans lesquelles se développe le nationalisme arménien entre 1890 et 1914, on se reportera à l’ouvrage très récent "Le rêve brisé des Arméniens" rédigé par Gaïdz Minassian.
On poursuit avec l’étude des sources britanniques sur les massacres des Arméniens. Tessa Hofman rapporte les témoignages des Allemands qui ont vu dans quelles conditions en 1915-1916 ce peuple est massacré. Parmi les autres textes, l’un s’attaque au concept du "génocide". Il est rappelé que la Convention des Nations Unies a défini le génocide. Dans les annexes, il est fait appel à quatre survivants des évènements qui racontent soixante-dix ans après, ce qu’ils ont vécu.
Il faut souligner le fait que les mesures prises par les Turcs étaient dirigées vers des populations civiles. Aujourd’hui de nombreux groupes de pression exigent une reconnaissance d’un génocide qui aurait frappé leur communauté d’origine en des temps anciens ou proches. La différence entre massacre de populations civiles dans une région en guerre (avec des gens armés des deux côtés) et dans un territoire où n’existe à l’origine aucune rébellion ou guerre étrangère est à faire. Toutefois les situations sont rarement simples puisque les Arméniens sont considérés comme des traîtres avérés ou potentiels par la Turquie qui pense que ce peuple désire la victoire de la Russie chrétienne dans le conflit qui l’oppose à cette dernière.
Cela concerne par exemple les unités géographiques ou peuples que sont : la Vendée, Timor, le Rwanda, des populations indiennes de divers pays (en particulier Guatemala, Paraguay et Brésil), les Aborigènes australiens,les Héréros du Sud-ouest africain allemand, les grecs anatoliens (une fois de plus les Turcs sont mis en cause), les tziganes dans l’Europe nazie, les homosexuels au cours de la Seconde Guerre mondiale… On remarque d’ailleurs que le massacre le plus important, de l’ordre de vingt millions de Chinois morts sous les coups des Mongols est un des rares massacres dans l’Histoire, qui ne demande pas à être reconnu comme génocide. Les Arméniens en faisant avancer leur propre cause ont largement répandu l’idée de génocide dans les populations du monde entier.
Pour connaisseurs Aucune illustration Plan thématique
Samedi 28 mars 2015 à 15h
Médiathèque Abdelmalek Sayad du Musée de l'immigration. Entrée libre.
Jacques Bedrossian et Pierre Mampreyan présenteront les dons qu’ils ont fait au Musée de l’histoire de l’immigration relatifs à l’histoire de leurs pères respectifs, cousins et tous les deux rescapés du génocide.
http://www.20minutes.fr/marseille/1570587-20150324-marseille-armeniens-souviennent-genocide
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