Avis de Octave : "Jeanne, Jeanne, ma soeur Jeanne ne vois-tu pas la guerre venir?"
Le récit se déroule au présent durant la Première Guerre mondiale et renvoie assez souvent à des évènements de la fin du XIXe siècle qui sont liés à la période où les anarchistes pratiquent en particulier ce qu’ils appellent la reprise individuelle. L’action se situe dans les deux cas dans le milieu rural de la Haute-Loire et dans celui citadin et industriel autour de Saint-Étienne. Une petite partie de l’action se déroule toutefois dans la première partie des années vingt, elle permet de rappeler que la classe ouvrière militante n’est plus, comme avant 1914, en grande parti séduite par l’anarcho-syndicalisme mais par les idées communistes.
Par rapport à la Première Guerre mondiale, le récit est là pour rappeler que dès le début du conflit il y eût quand même des insoumis et quelques voix de non-mobilisés (des femmes bien souvent, ceci logiquement) pour marquer des réserves face à l’Union sacrée et à l’idée d’un camp d’agresseurs et un camp d’agressés. Par ailleurs le texte permet d’approcher les dures conditions de vie des femmes au début du XXe siècle, si comme pour Jeanne les plus instruites profitent, de la présence de quasiment tous les hommes au front, pour évoluer socialement ces transformations sont bien provisoires. Le gran risque de décès pour la mère ou l'enfant est mis en scène avec la fin malheureuse de la demi-soeur de Jeanne.
L’héroïne Jeanne ne sait pas grand-chose sur sa mère qui a disparu dans des circonstances qu’elle ne connaît pas et encore moins sur son père. Le récit est donc une quête des origines. L’ancienne institutrice de Jeanne, a été une amie de sa mère Rose, mais elle ne connaît que partiellement la vie de cette dernière.
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