Avis de Alexandre : "On a failli voir degun revenir dans le village après ces quatre années de guerre"
C’est globalement très pédagogique puisqu’à quatre ou six pages de BD succèdent deux pages de commentaires ou compléments en reprenant généralement une ou deux vignettes du récit qui précède. De plus on a en fin d’ouvrage six âges documentaires très illustrées sur des points comme les gueules cassées ou le casque Adrian (sans préciser que les usines Japy le fabriquent) et une double-page où sont situés les emplacements des principales batailles sur le front occidental, qu’elles soient évoquées dans les pages de BD (comme Verdun) ou non (comme les Américains au bois Belleau).
La BD donne quatre pages entières sur le 22 août en forêt de Chiny et le village qui est peut-être censé être Rossignol, au sud du Luxembourg belge ; c’est la première fois que dans la BD, y compris celle d’auteurs belges, je vois évoqué cette bataille très sanglante. Ce 22 août sur l’ensemble du front l’armée française perd 22 000 hommes, c’est le jour le plus meurtrier de toute la guerre pour elle. Comme secteur d’opérations en dehors de l’hexagone, on a aussi les Dardanelles en trois pages complètes.
La demi-douzaine d’autres sujets illustre des thèmes fréquemment abordées dans les BD historiques : la mobilisation, la bataille de la Marne, la bataille de Verdun en 1918 puis les gaz et la vie dans les tranchées, la prise de la caverne du dragon (dans l’Aisne), les dernières offensives de l’armée allemande en 1918 vues par rapport aux combats autour d’Amiens, l’annonce de l’armistice. On a toujours dans chaque épisode une vision de ce qui se passe à la même époque dans le village provençal. Le lectorat de cette BD ira des élèves de collège à des adultes.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations