Avis de Octave : "Arras est prise en étau de trois côtés sur quatre par les troupes allemandes"
Durant la Première Guerre mondiale, le soldat britannique Dean Kingston, tient un journal dans lequel il raconte entre le 4 et 9 avril 1917 dans quelles conditions on va reprendre la ville d’Arras occupée par les Allemands depuis septembre 1914. Il s’agit d’une des rares opérations réussies dans le cadre de l’Offensive Nivelle. Les forces du Royaume-Uni sont présentes dans les faubourgs de la ville, or des carrières de calcaire inexploitées depuis une soixantaine d’années existent sous la préfecture du Pas-de-Calais.
Le commandement britannique, vont faire creuser les carrières de craie sous la ville, en particulier par des Écossais et des Néo-zélandais dont un certain nombre de Maoris (page 22). Le réseau des tunnels est assez large pour accueillir vingt-quatre-mille soldats, il est équipé d’éclairage électrique, cuisines, toilettes et un même un dispensaire médical. Les Allemands vont voir ainsi l’ennemi d’endroits où ils ne l’attendait absolument pas.
Le récit de Dean Kingston est complété par un courrier du soldat canadien français Gustave Derosiers à sa veuve ; en effet c’est lui qui a trouvé le carnet et assisté aux derniers moments du soldat britannique en question. Sa femme Jenny vit dans la campagne anglaise. Dean Kingston était sorti de la Carrière Wellington où il avait fait connaissance de Gustave Derosiers. Pour mieux comprendre le sens du titre de l’ouvrage, il faut savoir que le héros a dessiné le portait de son épouse sur une des parois de la Carrière Wellington. On propose quelques illustrations remarquables en pleine page.
On retiendra cet extrait :
« Il me tarde de te revoir. Tout l'amour du monde transpirera dans notre foyer. Je veux qu'à mon retour chaque soir nous nous embrassions en nous souhaitant bonne nuit et que chaque matin nous démarrions notre journée emplis d'amour que nous méritons de recevoir et de donner. Ne nous endormons jamais en ayant au fond de nous une rancoeur. Je veux être un homme heureux et te chérir à n'en plus finir. »
Accessible jeunesse Quelques illustrations