Avis de Alexandre : "Les Bulgares se sont pris un râteau par les jardiniers de Salonique"
L’auteur a reconstitué le parcours durant la Grande Guerre de deux poilus corses, en août 1914 l’un Ignace Arrio rejoint le 373e RI à Ajaccio (il a alors 25 ans), l’autre Antoine Calzaroni (âgé de 26 ans) est un lointain cousin du premier et est mobilisé dans le même régiment. Tous deux, à la fin de la Belle Époque, habitent Ucciani, un village de 1 200 habitants proche d’une quinzaine de km d’Ajaccio. Trente ans plus tard deux de leurs enfants se marieront dans ce même village.
Non seulement l’auteur nous permet de suivre sur les fronts vosgien, picard et grec et l’évolution matérielle des combats mais il apporte à de nombreuses occasions de précieuses informations générales. Ainsi les pages 18 à 20 amènent à mieux comprendre l’organisation de l’armée française, faite de 20 corps d’armée (sa composition est fournie), dommage que ne soient pas définies les compagnies ici évoquées.
Cette illustration n'est pas dans l'ouvrage
Pour expliquer la présence de troupes françaises à Salonique, on évoque d’abord la désastreuse expédition à Gallipoli car les survivants des Dardanelles sont évacués à Salonique et ensuite les conséquences de l’entrée en guerre de la Bulgarie en septembre 1915, avec des troupes serbes évacuées par les ports d'une Albanie officiellement neutre pour dans un second temps se retrouver à Corfou et Salonique. L’évocation des "jardiniers de Salonique" (expression de Clemenceau) est des plus intéressantes et doit permettre de rappeler que c’est en Europe orientale que les premiers armistices entre pays alliés à l’Allemagne et forces anglo-françaises sont signées. En effet le 26 septembre la Bulgarie appelle à cesser le combat, la Turquie fait de même le 30 octobre et l’Autriche-Hongrie le 3 novembre. L’illustration est abondante et variée.
Pour tous publics Quelques illustrations