Avis de Octave : "Halte là, halte là, les zigouilleurs sont là"
Les romans Capitaine Conan (puis le film qui en a été tiré) ainsi que très récemment Par le sang et l’acier ont mis en lumière le rôle des corps francs. Ceux-ci étaient côté français désignés, durant le conflit, comme des détachements d’assaut ou des groupes de grenadiers d’élite. Ces hommes étaient chargés soit de faire quelques prisonniers pour obtenir des renseignements (en agissant la nuit à l’arme blanche, ils trucidaient nombre d’autres soldats ennemis) soit de réduire un nid de mitrailleuse ou un fortin dont l’artillerie ne peut venir à bout.
En matière de grande violence, dans cette guerre des tranchées, les autres acteurs étaient les nettoyeurs. Le mieux est de reprendre la définition qui en est donnée page 19 :
« Les nettoyeurs de tranchées formaient une seconde vague d’assaut qui devait neutraliser les poches de résistances ennemies en capturant des prisonniers, en récupérant du matériel, des informations (…) et, le pire, en s’engageant au corps à corps après avoir lancé des grenades si les combattants survivants résistaient ».
Claude Seconti est le petit-neveu de Ferdinand Angoustre. Ce dernier est un fils de pharmacien lyonnais ; il a fait ses études au lycée de garçons de la capitale des Gaules et parlait allemand. C’est pourquoi il avait été choisi comme nettoyeur de tranchée. Il meurt dans l’Aisne en octobre 1917, victime d’un éclat d’obus, alors qu’il n’a que dix-neuf ans.
L’auteur donne une vision globale du conflit sur le front ouest puis s’attache par le texte et l’illustration (photographies et croquis) à montrer ce qu’était une tranchée, comment on y vivait et détaille l’armement et les modalités d’action des nettoyeurs de tranchées.
Beaucoup d'illustrations