Avis de Adam Craponne : "Prisonnier en France durant la Première Guerre mondiale"
La situation, en France, des prisonniers civils ou militaires de pays ennemis est rarement évoquée par les historiens de la Première Guerre mondiale. On doit au traducteur, Jean-Louis Spieser d’avoir retrouvé, dans les deux situations, de précieux documents.
Carl Kersting était un des 420 000 internés militaires du Reich au moment de l’armistice ; écrit en 1919, l’ouvrage est sorti en 1920, l’année où rentraient quasiment tous ces derniers. prisonniers allemands encore présents dans l’hexagone. Le témoignage de Carl Kersting était destiné au départ à mobiliser les Allemands afin que leur gouvernement se mobilise plus activement pour le retour de ces soldats faits prisonniers par les Français durant la Grande Guerre. Auprès de la population du Reich, leur image n’était pas spécialement bonne car ils étaient considérés a priori comme des lâches.
Le nombre de localités, où Carl Kersting a été captif, doit être de l’ordre de la dizaine et il est resté prisonnier de l’été 1916 au début décembre 1918, moment où il est retenu à Annecy. Ceci lui a permis de se rapptocher de la frontière franco-suisse, et c’est dans la région d’Annemasse qu’il est entré dans l’espace de la Confédération helvétique. Auparavant il a tenté diverses évasions dont certains détails sont croustillants. Le ton général est très anti-français car de jeune sous-lieutenant, ayant peu combattu, désire prouver qu’il a considérablement souffert en captivité.
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