La guerre en petits morceaux ou le petit musée du soldat Machin

Tous les objets d’époque proviennent de la collection constituée depuis des années par Alain Serres. L’ouvrage est très illustré puisqu’il présente à la fois en pleine pages les diverses choses en rapport avec le conflit et que les pages de texte sont souvent illustrées.

Il s’agit de raconter le périple du soldat Machin, en fait Mathurin de son véritable nom (mais l’armée broie les identités) depuis sa mobilisation jusqu’à sa démobilisation bien précoce. En effet il n’était pas interdit d’expliquer que, né par exemple en 1890, il n’est libéré que le 15 août 1919, au lieu de laisser croire au jeune lecteur que tout le monde rentre chez soi vers la mi-novembre 1918.

Le récit s’appuie donc sur les objets de collection, parmi ceux-ci on relève page 47 le portrait d’un civil algérien réalisé sur la douille aplatie d’un obus de mortier de 60 mm ; on est là évidemment dans l’artisanat des tranchées.  Les armées alliées sont évoquées avec par exemple, à la page 53, un kookaburra, de la famille des martins-pêcheurs, qui sert d’illustration à un coupe-papier en forme de boomerang réalisé par un indigène australien mobilisé dans les troupes de l’Empire britannique.  Pour les soldats allemands, page 77, est présenté en particulier le dos d’une carte postale écrite ou reçue par un soldat allemand, elle a été postée à Ulm. À côté un porte-plume avec au bout une plume ogive (en usage tant en France qu’outre-rhin).   

Parmi les objets ordinaires du poilu, se trouvent entre autre page 72 une gamelle et ailleurs diverses gourdes. Les jouets pour enfants, autour de la Grande Guerre, sont présents avec des figurines et des jeux. La guerre évoquée est ici uniquement celle vécue dans les tranchées sur le front occidental.