Avis de Octave : "La Belgique résiste et combat entre 1914 et 1918 à travers ces hommes et ces femmes"
L’auteur ne tranche pas vraiment autour d’Yvonne Vieslet. Il donne la version du mythe, à savoir tué pour avoir nourri un soldat français, comme probable, mais mentionne qu’une deuxième version la rend victime d’une balle perdue suite à un affolement d’un jeune soldat qui veut disperser un groupe de Marchiennois venu en cette mi-octobre 1918 narguer les soldats d’occupation.
Elle reste l’exemple type de l’enfant-héros pour la Première Guerre mondiale aux côtés de Léon Trulin né en 1897 qui, avec son ami Raymond Derain, il crée le réseau de renseignements "Noël Lurtin" (anagramme de son nom) et est fusillé le 8 novembre 1915, dans les fossés de la citadelle de Lille. Ayant fait inscrire sur sa carte d’identité qu’il était né en 1899 et les Allemands ne vérifiant pas, la propagande alliée exploite qu’il a été exécuté à seize ans.
Ce sont une bonne trentaine de personnages qui sont ici présentés en cinq à quatorze pages. On relève en particulier la biographie du général Leman qui défendit Liège à l’été 1914, de Philippe Baucq du réseau de l’Anglaise Édith Cavell, de Gabreille Petit elle aussi dans le renseignement pour le compte des Anglais, du cardinal Mercier, d'Edgard de Caritat chef de franc-tireurs, de Hendrick Geeraert présenté comme l’homme qui enlisa l’armée allemande, de Henri Herd des autos-canons-mitrailleuses parti se battre en Russie avec ces engins (en compagnie du poète Marcel Thiry et du futur leader du communisme belge Julien Lahaut) , d'Antoine-Alphonse Fonck premier mort pour la Belgique… Le portrait des personnages évoqués est systématiquement présent au début des pages qui leur sont consacrées.
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